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28 septembre 2024 inauguration du monument commémoratif.
A5 Bois du Four Ligne Maginot
Publié par Michaël Séramour dans Mémoire · 9 Décembre 2024
Avec l'ouverture de la Saint-Nicolas se termine donc la saison 2024, riches d'aventures, de fraternité associative et de rencontres incroyables !
Déjà se profile 2025, dont nous ne pouvons espérer qu'un millésime aussi intense que le précédent ! Nous y oeuvrons déjà avec la mise en place d'un projet de découverte visuelle de 7 km de Ligne Maginot dont nous vous reparlerons très vite.
À bien des égards, 2024 est une année à part, charnière, récompensant plus de 30 années de labeur mais ouvrant également la voie à de nouveaux projets toujours plus ambitieux.
En effet, le samedi 28 septembre, nous avons eu le plaisir d'inaugurer le monument commémoratif dédié à l'équipage de l'ouvrage A5 Bois du Four, en présence de plusieurs familles d'anciens du fort, venues spécialement des quatre coins de la France. Leurs pères ou grands-pères, se connaissaient bien. Ils ont vibré sous les mêmes impacts d'obus, connus les mêmes doutes, partagés des éclats de rire et ressentis la même rage d'être contraints de remettre leur A5 invaincu aux Allemands. Ces familles se sont rencontrées pour la première fois.
Etaient présentes parmi nous :
- la famille du général Roland de Mecquenem, commandant l'ouvrage entre 1938 et 1940,
- la famille du colonel Marcel Ollagnier, le "père" du A5 Bois du Four, qui en a dessiné les plans en 1931,
- la famille de sous-lieutenant Fernand Pierlot, grièvement blessé dans la cloche nord de l'ouvrage pendant un bombardement
- la famille du capitaine Jacques Marchadier, commandant la compagnie d'équipage d'ouvrage du sous-secteur de Morfontaine de 1937 à 1939
- la famille du sergent Jean Gaubicher, chef de l'usine électrique du A5 en 1938
- la famille du soldat Jean Henri Barboni, qui participa à la construction de l'ouvrage et chercha à en conserver l'intégrité jusqu'à la fin des combats.
En présence de Monsieur le Député, de Mesdames et Messieurs les conseillers départementaux, de Monsieur le président de l'Agglomération du Grand Longwy et sa vice-présidente à la culture et au patrimoine, de Monsieur le Maire de Villers-la-Montagne et son conseil municipal, de Mesdames et Messieurs les Maires de l'Agglomération du Grand Longwy, de Monsieur le président de l'Office du Tourisme du Grand Longwy, de Madame la représentante de la Délégation au Patrimoine de l'Armée de Terre - Invalides, de Mesdames et Messieurs les représentants de l'autorité militaire, des secours et des forces de l'ordre, de Mesdames et Messieurs les représentants du monde associatif, de Monsieur le curé de la paroisse Notre-Dame de la Moulaine, de Mesdames et Messieurs membres des familles des anciens combattants de l'ouvrage A5 Bois du Four et des membres de l'Association et leurs familles, l'inauguration du monument a débuté à 10h30.
Aux côtés de notre président, Jean-Louis Marchal, dernier membre fondateur de l'Association encore en activité, Michaël Séramour, notre vice-président, responsable de la muséographie et historien a pris place sur l'estrade pour diriger la cérémonie, rythmée avec brio par l'Harmonie Municipale de Mont-Saint-Martin, qui a joué, pour notre plus grand bonheur, la marche du 1er bataillon du 149e Régiment d'Infanterie de Forteresse ! Un son plus entendu dans le Secteur fortifié de la Crusnes depuis 85 ans !
Avec émotion, Madame Diane Rettori, fille aînée du général Roland de Mecquenem, commandant le A5 en 1940, a pris la parole et offert à l'Association la Grand Croix de la Légion d'Honneur de son papa. Non moins touchantes furent les interventions de Monsieur Jacques Pierlot, fils du sous-lieutenant Fernand Pierlot, blessé grièvement dans la cloche nord de l'ouvrage, puis du lieutenant-colonel (R) Claude Barboni, petit-fils du soldat Henri Barboni qui chercha a conservé l'intégrité du A5 jusqu'au cessez-le-feu du 25 juin 1940.
Monsieur Guy Michel, maire de Villers-la-Montagne, accompagné de Madame Muriel Richard, première adjointe, Monsieur Serge De Carli, président de la Communauté d'Agglomération du Grand-Longwy et Monsieur Frédéric Weber, député de la circonscription ont également pris la parole, montrant tout l'intérêt et la considération de nos élus pour l'histoire du site et près de trois décennies de vie associative en ayant permis la sauvegarde.
Entourée des bénévoles de l'Association, Yannick, Pascal, Louis, Fabien, Jean-Louis, Michaël, Sasha, accompagné de son ami Alexandre, et de l'aîné de chaque famille de vétérans, Madame Rettori s'est présentée devant le monument pour la traditionnelle découpe de ruban.
À l'invitation de la Mairie de Villers-la-Montagne, l'assemblée s'est retrouvée à la salle des sports pour un vin d'honneur mémorable ! Un grand merci à Madame Téot, adjointe au maire de Villers-la-Montagne, pour l'organisation de ce dernier et au service technique du village pour la mise en oeuvre.
En cette journée incroyable, tout fut parfait, pour notre plus grand bonheur.
Les anciens du A5 le méritaient bien !
Un immense merci à tous les participants, les familles, les élus, les représentants de l'autorité militaire, les membres de l'harmonie municipale de Mont-Saint-Martin, la municipalité de Villers-la-Montagne et bien entendu notre magnifique équipe de bénévoles et nos familles pour ces instants suspendus.
En guise de conclusion, nous souhaitions partagé avec vous le discours d'ouverture, qui résume bien l'importance de cette journée, l'incroyable aventure associative qui nous a conduit jusqu'ici et l'intensité des horizons qui nous attendent :
" Mesdames et Messieurs, c'est avec émotion que le président de l'Association Ouvrage A5 Bois du Four, Monsieur Jean-Louis Marchal, dernier membre fondateur de l'Association encore en activité et moi-même nous trouvons devant vous aujourd'hui pour ouvrir cette journée si particulière.
À l'occasion des 85 ans du début de la Seconde Guerre mondiale et des 80 ans de la Libération du Pays-Haut, l'Association Ouvrage A5 Bois du Four – Villers-la-Montagne vous propose d'inaugurer le monument commémoratif rendant hommage à l'équipage de l'ouvrage éponyme.
En septembre 1939 en effet, la mobilisation générale battait son plein suite à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie et l'URSS. 140 hommes se retrouvèrent ainsi mobilisés à l'ouvrage A5, un véritable fleuron de la ligne Maginot dont il est également l'un des plus gros monolithes.
En mai-juin 1940, l'ouvrage est en première ligne lors du déclenchement de l'offensive allemande, dont le fer de lance passe par le sud du Luxembourg et de la Belgique. Impuissant, il assiste à la chute de Longwy, mais guide les tirs de destruction de batteries françaises sur la ville envahie et son crassier, où l'envahisseur s'était risqué à hisser un oriflamme à croix gammée. En mai 1940, la fortification française joue parfaitement son rôle de bouclier et d'épouvantail, l'armée allemande préférant s'engager en Belgique, que les alliés français et britanniques percevaient comme un champ de bataille favorable... à tord. Si la ligne Maginot remplit sa mission, la suite des opérations tourne au désastre pour les alliés.
Suite à la percée de Sedan, vient l'évacuation du corps expéditionnaire britannique puis des troupes françaises qui purent embarquer à Dunkerque. À la mi-juin, la ligne Maginot commence à être encerclée. Appuyé ou guidant les tirs de ses puissants voisins, Latiremont et Bréhain, le Bois du Four rend coup pour coup à l'adversaire, protégeant par ailleurs constamment les casemates sous la protection de ses mortiers de 81 mm. Bombardé quotidiennement, l'ouvrage A5 perdit trois de ses observateurs grièvement blessés aux yeux dans leurs cuirassements. Certes, ce ne fut pas Verdun, mais en ces jours sinistres de juin 1940, et alors que tout s'effondrait autour d'eux, l'équipage de l'ouvrage A5 Bois du Four, comme leurs camarades de la Crusnes, ne firent rien que leur devoir, mais tout leur devoir. Invaincu à la tête de ses hommes, le lieutenant Roland de Mecquenem ne remet protocolairement son ouvrage aux Allemands que le 27 juin 1940, soit cinq jours après la signature de l'Armistice, et deux jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, sur ordre du commandant Vanier, commandant l'ouvrage voisin de Bréhain.
Les lois de la guerre auraient voulu que les soldats invaincus de la ligne Maginot rejoignent la zone libre, mais le vainqueur dictant ses règles, la captivité attendit la plupart d'entre eux, jusqu'à la Libération des Oflags et Stalags en 1945.
Il y a 80 ans, en septembre 1944, quelques mois après le Débarquement, les troupes américaines, épaulées par les FFI locaux libèrent le Pays-Haut et l'ouvrage A5 Bois du Four, sans combat, et pour cause... Du A5, il ne reste qu'une épave fumante, dépouillée, sans âme. L'ouvrage a été presque complètement ferraillé sous l'Occupation au profit de l'industrie de guerre du IIIe Reich. La tourelle est dépouillée, les cloisons ont été perforées pour récupérer le moindre gramme de métal, la quasi intégralité des installations électriques a été rasée au burin.
En septembre 1944, l'ouvrage A5 Bois du Four a coulé et semble à jamais reposer dans les tréfonds indifférents de l'oubli.
Qui pourrait bien conter son histoire ? Qui a le temps ne serait-ce que de s'y intéresser ? Son équipage n'existe plus, chaque homme le composant jadis, menant son combat ou luttant pour sa survie.
En septembre 1944, le capitaine de Mecquenem, commandant l'ouvrage A5, évadé dès le mois d'août 1940, est détaché à l'opération Jedburgh et participe activement à la Libération. Evadé également, le caporal-chef Habermacher, chef de tourelle, a payé cher ses services rendus aux renseignements britanniques et est interné à Dachau, qu'il a rejoint à bord du Train de la Mort. Envoyé en mission de reconnaissance le 15 juin 1940, l'adjudant Seyer, responsable des périscopes du A5, a refusé de subir l'encerclement de la ligne Maginot, parvenant à franchir les lignes allemandes pour retrouver sa famille à Bar-le-Duc, qu'il mit en lieu sûr pour poursuivre la lutte. Respectivement officier observateur, téléphoniste au PC des mortiers et fusilier-mitrailleur à l'entrée de l'ouvrage, le lieutenant Labérenne, l'artilleur de 1ère classe Lagache et le soldat Hansel ont connu les années de captivité et n'ont retrouvé les leurs et la France qu'à l'été 1945.
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, chacun doit reconstruire sa vie dans un pays libéré mais effondré. Marqués par la défaite bien qu'invaincus, par les combats, l'injuste et longue captivité, ceux du A5 enferment leur expérience de 1940 dans un mutisme que peu briseront au crépuscule de leur existence.
Inutile dans la Guerre Froide qui s'ouvre, le Bois du Four n'est quant à lui pas intégré dans le programme de modernisation de la ligne Maginot mais n'en reste pas moins surveillé, à tel point qu'en pèlerinage avec son fils, au début des années 1950, l'ex sous-lieutenant Pierlot, grièvement blessé dans la cloche nord en mai 1940, n'osa s'en approcher.
Pour de longues décennies, une chappe de plomb s'abat sur l'ouvrage A5 Bois du Four, le secret défense enfonçant le dernier clou du cercueil dérobant pour longtemps le site au monde des vivants.
En 1991 pourtant, une étincelle surgie. Autour d'un projet universitaire conduit par Mesdames Claire Guillery et Christelle Mathon portant sur la création d'un monument "En hommage à ceux d'hier", Monsieur François Boudot, maire de Villers-la-Montagne, encouragea la création de l'Association de Préservation du Patrimoine de Villers-la-Montagne, et décida d'acheter l'ouvrage A5 Bois du Four en 1992 pour la lui confier, ainsi qu'à l'Amicale des Sapeurs Pompiers et à la section locale des Anciens Combattants. La prise en main est d'envergure, des arbres ayant poussé dans les fossés diamant, par ailleurs remplis de détritus. L'intérieur de l'ouvrage, ravagé par les infiltrations d'eau et boursouflé de concrétions calcaires évoque davantage l'intérieur d'une grotte qu'une construction militaire. Par endroit, certaines salles ont été repeintes en rouge, vert ou noir, suite au passage des scouts de France dans les années 1970, lorsque la suie n'a pas recouvert certaines parois suites à des incendies déclenchés dans l'ouvrage.
Patiemment, les murs sont grattés et le mécanisme de la tourelle est débloqué. Mais l'humidité extrême empêche la pérennité des travaux entrepris. En 2007, Monsieur Boudot prit une décision radicale, qui changea tout, en investissant dans l'étanchéité de la dalle de ciel. À partir de 2008, il est décidé de remettre l'ouvrage, désormais asséché, dans son état de 1940, au détail près. Le sauvetage du A5 était relancé.
17 ans plus tard, nul ne contestera que ce nouveau pari sur l'avenir lancé par François Boudot et la confiance qu'il plaça dans la détermination de notre équipe de bénévole n'ont pas été vains. Aujourd'hui, le Bois du Four est devenu une véritable machine à remonter dans la ligne Maginot, proposant une découverte immersive de ses arcanes sans équivalant. Le site devient peu à peu un véritable conservatoire de l'univers mental des troupes de forteresse unique en son genre, de Maubeuge à Menton, s'intéressant aussi bien à l'histoire des combats, qu'à l'uniformologie ou aux usages quotidiens des combattants – culture littéraire et théâtrale sous le béton, expression pariétale de premier ordre, importation de vaisselle utilitaire issue des faïenceries locales en vue d'améliorer l'ordinaire. Récemment, l'Association Ouvrage A5 Bois du Four a lancé un audacieux et inédit programme de sauvetage de fresques murales de la ligne Maginot, prélevées avec la bénédiction des Bases de Défense de l'Est de la France, restaurées et intégrées au parcours muséographique du site.
Sombre ruine en 1944, l'ouvrage A5 Bois du Four, désormais restauré à 100 % en surface, est un site rayonnant renouant avec son histoire militaire, industrielle et artistique dans un écrin écotouristique incomparable. Cette histoire désormais connue, il s'imposait dans immortaliser la mémoire autour d'un lieu de recueillement.
L'inauguration d'un monument commémoratif rendant hommage au service rendu par l'équipage de l'ouvrage A5 Bois du Four à la Nation, nous en rêvons, Monsieur Marchal et moi-même, depuis près de trente ans, lorsque nous nous étions rendu en mairie de Morfontaine accompagné de Monsieur Gilbert Guillery, devant le maire de l'époque, Monsieur Michel Guinot, pour lui proposer le sauvetage de cette tourelle de char de la 1ère Guerre mondiale reconverti en observatoire de la ligne Maginot à la fin des années 1930.
Je venais de faire mon entrée dans la tout jeune Association de Préservation du Patrimoine de Villers-la-Montagne, telle qu'on l'appelait à l'époque, Jean-Louis avait la petite quarantaine et moi une quinzaine d'années. Aujourd'hui, le quarantenaire, c'est moi, Jean-Louis conserve son avance en âge, et à mon tour, je vois défiler de jeunes adolescents avides de servir et d'aider au sauvetage du patrimoine. Il est vrai que quelques décennies en effet auront été nécessaires, avec des dizaines de bénévoles formidables, pour travailler notre rêve, concrétiser et améliorer la vision qui était la nôtre, la façonner avec coeur et une détermination sans faille qui en fit une réalité.
Cette inauguration signe également l'aboutissement d'une volonté citoyenne de sauver ce fleuron du patrimoine fortifié militaire national qu'est l'ouvrage A5 Bois du Four, l'un des plus gros blocs de béton de la fameuse ligne Maginot, construit par les ouvriers de l'entreprise parisienne d'Arnold Monod, le père du Tunnel sous le Mont-Blanc. Dans les années 1990, ces citoyens engagés aux côtés desquels nous avons commencé notre vie associative à Villers-la-Montagne s'appellent Emile Guillaume, Gilbert Guillery et sa fille Claire, Albin Michel, Robert et Francis Muller, Henri Dossot, René Zante et tant d'autres... J'ai ce matin une pensée émue pour mon prédécesseur, notre vice-président Emile d'Oliveira, décédé à l'ouvrage en 2009. Qu'il serait fier aujourd'hui de découvrir l'aboutissement de trois décennies de travaux acharnés !
Depuis les années 2000, de nouveaux bénévoles ont rejoint l'aventure et l'association ne cesse de croître. En préparant ce discours, je me suis laissé aller à quelques calculs : en trente ans, la restauration à 100 % en surface de l'ouvrage aura nécessité la récupération de 110 tonnes d'équipements à travers toute la France et le lancement d'un peu plus de 90 opérations de récupération.
Achever en septembre 1934 pour son gros oeuvre, l'ouvrage A5 Bois du Four renaît de ses cendres pour ses 90 ans. Il a tout traversé. La guerre, l'effondrement d'une nation aboutissant à sa destruction, sa Libération, le mépris et l'indifférence, puis sa lente renaissance. Le A5 Bois du Four est le vibrant exemple de ce que la volonté et la fraternité humaine sont capables de produire : tendre la main vers un passé douloureux pour en transmettre les leçons aux générations futures, prêter l'oreille à nos anciens pour partager leur histoire, porter la main aux outils pour ressusciter une ruine et lui redonner son âme et sa superbe d'autrefois.
Pour conclure, notre Association et notre engagement sont nés devant un monument bâti face à l'Hôtel de Ville de Villers-la-Montagne, en "Hommage à ceux d'hier", un certain automne 1991. Aujourd'hui encore, nous nous retrouvons respectueusement devant un nouvel édifice, marquant de nouveau notre attachement à nos racines, qui portent notre présent et un avenir.
Loin d'être la conclusion d'une aventure de 30 années, l'érection de ce monument est, comme en 1991, l'ouverture d'un nouveau chapitre.
Vous pourrez découvrir, lors de la visite proposée cette après-midi à 14h, ou demain dimanche au même horaire, les atouts du A5. Par chance, notre territoire est d'une richesse incroyable. Autour de la citadelle Vauban de Longwy, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, se trouve entre autres le musée de la Mine d'Hussigny, dont le minerais, passé par le Bassin sidérurgique de Longwy, donna naissance aux poutrelles "Senelles", "Chiers", "La Providence" ou encore "Longwy France" ferraillant nos ouvrages fortifiés de la Crusnes. Par delà l'agglomération du Grand Longwy, le Musée du soldat Français de 1940 de l'ouvrage de Fermont offre une vision technique et matérielle parfaitement complémentaire à l'approche intime et immersive de la vie quotidienne d'un équipage que propose la muséographie du A5 Bois du Four, la nécropole de Thil cristallisant de son côté la souffrance infligée par l'Allemagne nazie aux populations civiles européennes jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Terre d'histoire, de combat et de résilience, terre industrielle à la pointe de son époque, terre de fortification à mi-chemin entre le champ de bataille de Verdun et ceux des Ardennes, marquant le début et la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Pays-Haut a résolument des atouts pour exister et tracer son sillage sur la route du tourisme militaire contemporain et de Mémoire.
L'ouvrage A5 Bois du Four est prêt à y tenir toute sa place. Avec le soutien de la municipalité de Villers-la-Montagne, de la Communauté d'Agglomération du Grand Longwy, de nos élus départementaux et désormais de la Fondation du Patrimoine, le A5 veut renforcer son attractivité en supprimant les dernières entraves héritées du démantèlement passé. Ainsi donc, le dossier crucial de la réélectrification du site se monte résolument, mois après mois. L'obtention de celle-ci est déterminante, puisqu'elle permettra d'assainir définitivement le musée, d'en renforcer la sécurité et de développer nos propositions touristiques qui se veulent ambitieuses.
Parallèlement, l'implantation de panneaux de signalisation d'animation culturelle et touristique en bord de RN 52 toute proche constitue un second cheval de bataille, tant leur présence à 700 m de l'ouvrage pourrait nous être bénéfique, ainsi qu'aux restaurateurs locaux, avec lesquels nous travaillons étroitement.
Assurément tournés vers l'avenir, nous sommes "Tous à l'ouvrage" pour l'enrichissement de notre territoire !































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