Un membre de l'équipage se retire !
Publié par Michaël Séramour dans Mémoire · 10 Novembre 2023
Un membre de l'équipage se retire !
Entré dans l'ouvrage il y a presque vingt ans, ce vieux et bruyant comparse tire sa révérence pour une retraite bien méritée...
De qui s'agit-il ? Mais de notre compresseur bien entendu, offert par le garage de Jacky Kropp de Villers-la-Montagne au début des années 2000 !
La bête de 300 kg avait été installées par nos amis Gaston Godet et Georges Gomez pour rejoindre la salle des filtres. Depuis lors, raccordé par des tuyaux tentaculaires au pistolets à aiguilles dévoreurs de vieilles peintures, il nous a permis d'offrir une nouvelle vie à l'ouvrage A5 Bois du Four. Pour cela, nous lui seront à jamais reconnaissant, ainsi qu'à son généreux donateur.
L'occasion d'une petite rétrospective émue de 20 ans de décapage !
La restauration de l'ouvrage A5 Bois du Four ? Une patiente passion partagée !
Et un jour de plus au paradis !
C'est le chant du signe pour les pistolets à aiguilles du A5... ces merveilleux engins, qui, branchés à un compresseur nous ont permis de décaper pendant près de vingt ans parois métalliques, poutrelles, cloches et tourelle...
Ah !!! Ce bruit de ferraille qui se fracasse et s'amplifie à l'infini, dont l'écho semblait imprégner le cerveau et l'imaginaire jusqu'au coucher bien mérité ! Pour un temps du moins, cette sonorité n'est plus qu'un souvenir.
Alain Hosdez et Michaël Séramour ont en effet porté l'estocade finale d'une opération de décapage entamée en 2004 avec les murs de la salle des machines ! En vingt ans, les 50 salles de l'ouvrage A5 Bois du Four y sont passées : la salle des machines, la tourelle de mitrailleuses aux mille boulons, les parois blindées des chambres de tir d'artillerie et d'infanterie, les bien-nommées cloches cuirassées que nos bénévoles ont fait sonner des heures durant pour en chasser l'ancienne peinture se décrochant par lambeaux.
Centimètre carré par centimètre carré, nous y serons finalement parvenus tous ensembles. Les pistoleros peuvent désormais rengainer l'arme à la ceinture, la besogne est désormais - presque - achevée !
